Depuis le début de la crise, il y a sept ans nous avons assisté à une glissade des taux vers le point zéro sur tous les fronts. Des livrets A au taux de crédit immobilier en passant par le crédit à la consommation nous atteignons et parfois dépassons des taux historiquement bas.

Ainsi, le taux du livret A passe au 1er août à 1% /an, une rémunération jamais atteinte pour ce type d’épargne depuis sa création le 22 mais 1818 ! Idem pour les livrets bancaires.

Les taux des crédits immobiliers fondent sous la pression à la baisse des OAT à 10 ans (Obligation Assimilable au Trésor qui servent de référence pour les taux du crédit immobilier). Ces OAT représentent une grosse partie de la dette de l’état Français aujourd’hui évaluée à 2000 milliard d’euros. Cette baisse des taux est une bouffée d’air pour le budget de l’état puisque lorsque les taux baissent aussi fortement les intérêts de la dette sous-jacente baissent également, c’est moins de déficit pour le budget de l’état qui je le rappelle subit les pressions de Bruxelles pour réduire son déficit.

Les taux des crédits à la consommation se rapprochent également de leur plus bas historique mais cela ne semble pas suffire pour relancer la consommation des ménages qui est la clé de voute des économies modernes. Sans consommation pas de relance de l’économie et par conséquent pas de croissance et aussi moins de rentrées fiscales pour l’état.

Cet état de fait nous pousse à penser que la hausse des taux n’est pas encore pour demain, même si les autorités monétaires semblent avoir stabilisé la situation de l’économie en agissant pour que les taux soient au plus bas. Les effets de cette politique semblent se faire attendre. La hausse du chômage et les instabilités économico-politico-fiscales n’ont pour effet que de réduire la confiance des ménages qui nous le pensons est une des conditions essentielles pour relancer la croissance.

Par conséquent investir aujourd’hui à crédit sur des projets rentables c’est le bon moment avec un crédit pas cher mais cela durera jusqu’à ce que la reprise économique pointe le bout de son net ou dans le cas inverse et non espéré que la situation se détériore et que la confiance dans l’économie soit si faible que les taux se mettent en monter en flèche de manière incontrôlable (la Grèce en pire…). Entre ces deux hypothèses il y a la situation actuelle qui pourrait voir encore les taux baisser.